Quelle solution d’hébergement choisir ?
La création d’un site internet soulève de nombreuses questions pratiques auxquelles répondre. A commencer par la question de l’hébergement. Heureusement, “le web regorge de solutions d’hébergements plus ou moins connues, chacune ayant ses forces et ses faiblesses”, explique Benoit Goniak, développeur web Ashil.
“D’un point de vue technique, pour un site avec un public 100% français, on préfèrera prendre un hébergeur avec des serveurs situés en France, car plus la distance entre le poste “client” – c’est-à-dire l’ordinateur ou le téléphone du visiteur – et le serveur est faible, plus la page s’affiche rapidement. Cela dit, il est possible de parer cette contrainte technique en utilisant un CDN (Content Delivery Network). Un hébergeur situé en France peut avoir positionné des machines (CDN) partout autour du monde où il pose des « répliques » des sites internet présents sur ses serveurs français. Du coup, un utilisateur en Malaisie sera automatiquement redirigé vers le CDN de l’hébergeur, plus proche, plutôt que vers le serveur français.
D’autres critères entrent en compte, comme le prix de l’hébergeur, son expérience, son engagement vis-à-vis de l’environnement (certains serveurs pouvant être alimentés avec des énergies vertes), la réactivité du support en cas de souci, l’ergonomie de l’interface d’administration, etc.
Comment choisir les bonnes solutions techniques ?
Comme pour l’hébergeur, le choix des solutions techniques est primordial pour un bon développement et, là encore, il est vaste. Certains outils permettent par exemple de créer un site internet sans aucune compétence web particulière, le problème étant que ce genre de solutions ne permet pas de faire beaucoup de choses. “On peut rapidement se retrouver limité, les performances ne sont pas toujours au rendez-vous, les fichiers de code appartiennent à la solution en question et non à l’entreprise, et puis le manque de connaissances web et d’accompagnement peut conduire à d’autres problèmes, de référencement par exemple, rappelle Benoit Goniak.
Il existe des outils plus élaborés, comme les CMS (Content Management System) parmi lesquels WordPress, Joomla, Drupal sont les plus connus. “Ces outils présentent un double avantage : non seulement ils réduisent les temps de développement en accompagnant les développeurs, mais ils facilitent aussi la vie en production et maintenance. Avec un peu de connaissances, il devient très simple d’ajouter, modifier ou supprimer des éléments sur le site, et donc d’être autonome , poursuit le développeur web d’Ashil.
Autre possibilité : l’utilisation d’un framework. “Cet outil permet de partir d’un “squelette” de fichiers que le développeur va remplir selon les besoins. C’est différent d’un CMS car cela s’adresse directement aux développeurs. L’avantage, c’est qu’un framework est beaucoup plus souple et plus rapide qu’un CMS. L’inconvénient, c’est qu’il faut beaucoup coder, cela requiert donc la participation continue d’un développeur pour la partie développement et maintenance. C’est donc plus coûteux pour l’entreprise”, détaille Benoit Goniak